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Les Temps Oubliés (par Stéphane)

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Les Temps Oubliés (par Stéphane) Empty Les Temps Oubliés (par Stéphane)

Message  Pierrus Jeu 15 Nov - 15:00

Je récapitule tous les posts en un, et j'écris la suite sûrement demain.

27 Mai 1812



Sur le couché du Soleil, un homme, sur son cheval traversait la forêt, remplis de sapins hauts jusqu'à en toucher le ciel, les animaux vivant paisiblement dans les bois, l'herbe plus vive que jamais. La nature avait tout sa place ici.
Cet homme, avait un but : celui d'atteindre un camp français, et de rejoindre la Grande Armée. Il a toujours voulu rejoindre l'Armée, être dans le feu de l'action, sur le champs de bataille où ses compatriotes mourraient pour la France sous le feu ennemi qu'il soit anglais, prussien ou bien encore russe...
Cet homme se dirigeait vers l'Est, où se trouve les plus bonnes bières du monde! Il portait des vêtements usagés, il avait un manteau de fourrure déchiré, un pantalon et des bottes en cuir. Son cheval était issue d'une noble race, celui des demi-sang hongrois. Il avait splendide robe blanche, sa crinière était grisée : ce dégradé le rendait magnifique. Il était très endurant, et très rapide.

Il voyageait depuis au moins 2 semaines, il s'arrêtait quelques fois dans des tavernes où l'on trouve les plus ivrognes, et les plus inconscients! Tous avec une barbe salle, engorgée de bière et d'autres alcools. Ces endroits sentaient mauvais, mais c'était là où il pouvait se reposer.
C'est dans une de ces tavernes qu'il rencontra un soldat de l'armée française. Il était assez grand, brun, au yeux très sombres, on voyait qu'il a connu la mort plusieurs fois dans sa vie, il avait un fusil, il était posé sur le rebord de sa table sur laquelle il y avait de la nourriture. Personne n'osait l'approcher sauf moi, je l'ai abordé :

"Bonjour monsieur, vous faites partie de l'Armée Française?
-Tout à fait bonhomme. répondit-il en mangeant du pain
-Je voudrais rejoindre l'Armée Française, monsieur...
-Eh bien, dit-il en se levant, vous parlez à la bonne personne !
-Merci monsieur, je me présente : Stéphane, je vivais aux alentours de Paris jusqu'à que je décide de vous rejoindre !
-Et moi, on me prénomme Xamarius, Adjudant Chef du 45e Régiment d'Infanterie de Ligne
et du IVe Corps d'Armée Français. Si vous voulez rejoindre ce Corps d'Armée, suivez la route jusqu'au nord, si vous seriez aller trop à l'est, vous seriez déjà derrière des barreaux à prier qu'on vous exécute sur le champs ! Car les Autrichiens ne sont pas très commode en ce qui concerne leurs prisonniers.
-Vous me sauvez la vie, Adjudant, j'étais partit pour continuer sur la route de l'Est. Merci, monsieur, je partirais demain pour le nord en espérant trouver ce fameux Corps d'Armée.
-Passez une bonne nuit, dit l'Adjudant en souriant et en s'asseyant sur sa chaise."


Je montais les escaliers, et quittais le monde de ces ivrognes, plongeant leur nez dans leurs chopes, riant et se tapant les uns sur les autres.
La chambre était sale, comme tout ce qu'il y a dans cette taverne, il y avait juste une couchette posée sur le sol remplie de foin moue, au moins c'était confortable. J'ai pensé toute la nuit à ce IVe Corps d'Armée Français , c'était mon but.



28 Mai 1812

Le lendemain, je quittais la taverne en disant aurevoir au tavernier. Je pris la route du nord en espérant vite rejoindre le camp où se trouvait l'Armée. La route était en terre, il a plut dernièrement et donc il y avait beaucoup de boue. Sur le chemin étaient parsemés beaucoup de dalles de pierre ce qui rendait très difficile la traversée pour le cheval. Il commençait à boité, je pensait à lui ...

Plus loin sur le chemin, j'ai croisé une écurie. C'est ici que je l'ai laissé, attaché à un arbre en attendant que le propriétaire de cet écurie vienne le prendre.

Je continuais donc me chemin tant bien que mal pour rejoindre le camp. J'entendais des voix, au loin, la langue n'était pas française, ces personnes là parlaient anglais. J'ai entendu un homme crié ces mots là : "Take aim! Fire!" suivis d'une dizaine de coups de fusils... Je me rapprochais de ce lieu. Au loin j'apercevais une maison, une grange, une ferme.
En marchant, j'entendais une charrette qui s'approchait de moi et encore ses fameuses voix anglaises... J'ai donc décidé de me caché dans la forêt en dehors de la route, et là j'ai attendu. J'ai attendu quelques minutes avant de voir passer des hommes en uniformes rouges, un officier sur son cheval à l'avant du convoi, et un prisonnier ... Sur la charrette, il portait un uniforme bleu comme un soldat de l'Armée Française, apparemment il avait du galon. Sa tête m'était familière...
La grange que je voyais au loin était maintenant en train de brûler... Je suis sortit de ma cachette et j'ai couru pour voir ce qui se passait. La maison n'était pas très loin, en arrivant, j'ai remarquer qu'il y avait des corps à terre. Je me suis approché, et ces corps là étaient en fait des corps d'une famille...

C'était une famille comme une autre, fermiers, ils vivaient paisiblement jusqu'à ce que ces anglais viennent les exterminer! J'ai vu quelque chose de métallique sur l'herbe, je me suis approché de cet objet, il y avait des inscriptions sur ce bout de métal. C'était en fait une plaque métallique où il était inscrit le nom de "Xamarius"... C'était donc lui que j'ai vu sur la charrette!
J'ai vu un fusil poser sur le sol, il était chargé les paysans n'ont même pas eu le temps de se défendre, je me suis mis à courir sur le route qu'a empreinté la charrette. Au bout de quelques minutes je réussis à les rattraper. Doucement, dans les bois, je me cachait en les suivant, j'observait tout leurs mouvements. L'un d'entre eux était plus éloigné du groupe. Mon arme ne pouvait que l’assommer, eux avaient des baïonnettes, je savais que à la moindre erreur ça serait la fin pour moi.
J'ai donc décidé de me jeter sur l'individu isoler pour l'assommer avec la crosse de mon fusil. On entendit un bruit sourd. Un des soldats s'est retourné, j'ai juste eu le temps de ramassé le fusil de ma victime, qu'il me mettait en joug... J'ai tiré avec le fusil à mèche -datant de l'époque de Louis XIV- et j'ai tué ce soldat... Les autres se sont aussi retourné après ce coup de fusil, j'ai pris l'autre fusil et encore tiré. Une autre victime pour aujourd'hui... Je me suis donc précipité sur mes ennemis pour les achevés, il y en avait une petite dizaine, j'ai premièrement tué 2 ou 3 hommes grâce à la baïonnette fixée sur le fusil anglais et j'ai ensuite libéré Xamarius de ces liens. Lui aussi prenant un fusil, commença à se battre...
Après quelques secondes de combat, il ne restait qu'un anglais. Et c'était leur officier... Mais cet officier ne portait pas les mêmes vêtements que ses soldats, qui eux avaient un habit rouge, classique et avec un pantalon blanc. Lui, portait un chapeau noir qui tombait d'un côté, il était fait de fourrure, il avait un uniforme qui faisait pensé à celui d'un écossais, une jupe à carreaux. Xamarius se battait longuement contre lui, jusqu'à ce qu'il arrive à le mettre à terre. Il était sur le point de l'achevé ... Mais, je l'est retenu!

"Xamarius, arrêtez !
-C'est un anglais ! Un officier, une bonne proie pour la France ! Il a executé une famille entière !
-Je veux savoir qui il est ! Lâchez le !
-Très bien, mais si il s'échappe... vous saurez ce qu'il adviendra de vous! grogna-t-il en le laissant se relever
-Merci Xamarius."


"L'écossais" était calme, il connaissait mieux la mort que quiconque. Son visage était plutôt jeune, il ne portait pas la moustache. Il avait de petits yeux, sa bouche et son nez, étaient aussi petits que la pointe d'une baïonnette. Il n'avait pas peur de mourir. En lui tendant la main il a dit avec un accent anglais : "Merci, sir, je vous en suis reconnaissant".
Je lui ai fais signe de la tête.

"Qui êtes-vous monsieur? Pour porter cet uniforme spécial? Êtes vous un écossais?
-Yes sir, je suis un écossais.
-Que faites vous ici ? en le questionnant
-Vous le saurez bien assez tôt, sir !
-... Nous allons vous relâcher, mais dites aux ennemis de la France, que nous vous attendrons de pieds fermes si vous revenez un jour!"


Il remonta sur son cheval noirci par la boue, et partait vers l'est.
Xamarius se tourna vers moi

"Vous êtes un homme valeureux, vous feriez bien d'entrer dans l'Armée Française. Mettons nous en chemin!
-Merci Adjudant, je ferais tout ce qui est dans mon possible pour accomplir mon devoir!"


En ramassant les corps, nous avons discuté, il m'a parlé de ce fameux IVe Corps, il m'a expliqué que ce Corps d'Armée comptait environ 1000 hommes, tous dispersés dans différents régiments. Il y avait 4 régiments : le 45e Régiment d'Infanterie de Ligne qui comptait 500 hommes, le 5e Régiment de Voltigeurs de la Garde qui comptait 250 hommes, le 7e Régiment de Hussards qui comptait 150 cavaliers et le 9e Régiment d'Artillerie qui comptait 50 hommes.


Nous marchions depuis des jours. On ne comptait plus, nous n'avions qu'en tête le nombre d'anglais que nous avions tuer au combat. Mais une question persistait dans nos têtes : pourquoi des anglais seraient à Strasbourg ? Avaient-ils traverser la Manche en passant inaperçu ? Xamarius et moi aurions dû croiser des Autrichiens, ou des prussiens ... Nous ignorions où se dirigeaient les anglais lorsqu'ils ont capturer Xamarius et pourquoi l'ont-ils capturer. Nous savions juste que le camp n'était plus très loin et que nous allions enfin rejoindre le IVe Corps.


3 Juin 1812



Les montagnes blanches étaient brumeuses, le soleil rouge. Xamarius, fatigué de cette longue marche s'exprima : "Le sang a coulé cette nuit". Je le regardais, je lui faisais confiance. Nous avançâmes durant quelques heures dans la journée. Nous avions croisé une autre personne, cet homme se nommait Tromal, il confirmait qu'il voulait aussi rejoindre le IVe Corps d'Armée Français mais qu'il prendrait la route le lendemain. Il nous a montré le chemin le plus rapide car il y est déjà aller pour déposer sa candidature à un certain Capitaine dont je n'ai pas retenu le nom. Mais Tromal nous expliquait que ce vétéran était un excellent voltigeur et un excellent meneur d'hommes. Il avait déjà servit plusieurs années et dans diverses régiments d'infanterie légère, il en dirigeait certain.
"Capitaine Poko a servit dans le 2e Régiment de Chasseurs de la Garde. Il a mené ses hommes vers énormément de victoire, et pas des plus minces par exemple la Bataille des Trois Empereurs, à Austerlitz il y a 7 ans.
-Combien de bataille a-t-il à son actif ? questionna Xamarius curieux de connaître l'expérience du capitaine qu'il connaît trop peu.
-Une bonne trentaine, répondit Tromal avec assurance.
-Hmm, je ne pense pas être loin de son compte, j'ignore qui est cet homme mais saches, petit, que je pense être meilleur que lui."


A ces mots, Xamarius tourna les talons et reprit la route en direction où Tromal avait pointé. J'eu à peine le temps de dire au revoir au futur voltigeur que Xamarius me pria de me hâter.

La route fut courte comme l'avait indiqué Tromal, nous croisâmes une patrouille de cinq hommes, tous armés. Leurs uniformes étaient magnifiques, ils étaient bleus, leur pantalons blancs, ils avaient des bottes qui remontaient jusqu'aux genoux. Ils nous interpellèrent :

"Halte ! Ou nous tirons ! dit un soldat, observant les deux hommes dans leur état pitoyable.
-Je suis l'adjudant-chef Xamarius ! Laissez nous passer, je reviens d'une mission assez spéciale, et j'amène une nouvelle recrue, en cadeau.
-Excusez moi, mon adjudant, je ne vous avais pas reconnu. Continuez la route, vous n'êtes qu'à quelques centaines de mètres des baraquements. Gravissez cette colline, vous y êtes.
-Merci, soldat Djord. répondit Xamarius ayant reconnu un de ses plus fidèles soldats."



Nous avons gravi cette colline comme nous l'a indiqué Djord, un spectacle impressionnant s'offrait à nous. Les drapeaux tricolores, les bannières des différents régiment flottaient au dessus des centaines de tentes étaient plantées là, sous nos yeux. Xamarius mis sa main droite sur mon épaule : "On y est... Le IVe Corps d'Armée Français, au grand complet !" On y voyait des hommes chanter autour d'un feu, des hommes s'entraînant au corps à corps, des hommes s'entraînant au tir. Tout le IVe Corps était à l'exercice.

Nous approchâmes doucement car je freinait la marche, impressionné par ce spectacle. Nous étions à quelques mètres de l'entrée, un homme cria le nom de Xamarius, un autre entraîna un autre, les gardes ont fait une ovation à l'honneur du héros qu'ils n'avaient pas vu depuis des semaines. Les gardes nous laissèrent entrer sans discuter.

J'ai pu voir les tentes de plus près, ce qu'il y avait à l'intérieur. Dans l'une d'elle j'entendit des cris, des gémissements, des injures, des hommes meurtries... Cette tente était marquée d'une croix rouge signifiant l'infirmerie. Elle était pleine. Xamarius avait raison en disant que du sang avait coulé cette nuit, mais pourquoi ? Les anglais seraient-ils revenu plus nombreux? Mais nous devinions que le IVe Corps sortit victorieux de cette bataille, il n'y avait qu'une minorité d'hommes blessés.

Quelques mètres plus loin, un homme sur un cheval se présenta devant nous, d'un air surpris.

"Comment se fait-il que vous ne soyez pas à l'entraînement!? Nous devons nous préparer à une prochaine attaque autrichienne ! Filez au terrain ! ordonna l'homme.
-Bonjour, mon lieutenant général, je reviens de ma mission. J'ai pu const...
-Quel est cet état? Avez vous croiser des ennuis sur la route? le coupa le général.
-C'est que, mon général, les anglais sont sur le continent... Je ne sais où, ni comment ils ont débarqué en passant inaperçu, mais ils peuvent être nombreux... Nous n'avons croiser qu'un petit groupe de soldats, mais nous ignorons leur force. Cependant, il y avait un officier écossais, du 92nd régiment de highlanders plus précisément.
-Des anglais ? Sur le continent d'Europe sans que personne ne le sache?! De quel régiment étaient les soldats?
-De l'infanterie de ligne, monsieur, vraisemblablement du 33rd.
-Je dois prévenir Bastien !"


Il galopa au loin, vers une grande tente isolée. Je me retourna vers Xamarius et lui demanda :
"Bastien? Qui est Bastien? A ce que je sache, Napoléon ne s'appelle pas Bastien.
-Merci Stéphane de me rappeler que Napoléon ne s'appelle pas Bastien ! repris Xamarius avec ironie. Bastien est notre général, Kahlan est son second et a pour grade lieutenant général.
-Oh, je comprend mieux...
-Allez, suis moi, je vais te montrer ma tente.


Nous traversâmes une bonne partie du campement, la grande partie des hommes s'entraînaient. Les tentes étaient donc presque vides. Certains hommes nettoyaient leurs fusils, tandis que d'autres donnaient de l'avoine à leur chevaux. Les hussards avaient permission de dormir avec leur destrier. (Petit troll pour vous, amis hussards noel) Plusieurs soldats saluèrent l'adjudant qui leur rendait le salut.

Un d'eux, s'interposa sur notre route. Il était grand, assez grand pour masquer le soleil couchant, sa barbe était sombre, aussi sombre que ses petits yeux.

"Et alors? On fait une de ses tête Xamarius ! On dirait que tu as vu un fantôme ! s'exprima-t-il en ricanant derrière sa grande barbe.
-Leo ! cria Xamarius. Mon ami, mon chère ami ! Dis moi, que s'est-il passé ici? Il y a tant de blessés...
-Une offensive à l'est.
-Des anglais?
-Non, autrichiens ! Mais ce n'étaient pas des réguliers, ils semblaient incompétents...
-Des révoltes populaires?
-Il semblerait... Mais qui est cet homme, à tes côtés ?
-Oh, c'est un ami qui m'a aider. Vas rejoindre ma tente, elle est droit devant toi, me dit-il.
-Bien, répondis-je.


Je m'éloignais des deux hommes en train de discuter mais je perçu quelques mots dans leur conversation :
"Je dois parler au colonel, chuchota Xamarius.
-Bien, suis-moi."


En entrant dans la tente et en allumant la lampe à huile, je remarquais de nombreuses médailles, toutes étaient splendides. Elles étaient enfermés dans des étagères vitrées. Je remarquais aussi un uniforme, comme ceux des soldats que nous avions croisés à l'entrée du camp. J'en déduisit qu'il était du même régiment que ces hommes. Je contemplait des trophées de guerre, il y avait des documents que je n'osais pas lire, je ne voulais pas passer pour un espion.

Je pris une plume posé sur une table, et un morceau de papier.


3 Juin 1812

Tendre mère,

Je suis arrivé à destination, j'ai fais la rencontre d'un individu qui m'a fortement aider à rejoindre l'armée. L'adjudant Xamarius est un grand homme, il fait partit d'un régiment d'infanterie dont j'ignore encore le nom. Peut être le régiment que j'espérais rejoindre...
Dans tous les cas, je suis heureux d'être arrivé sain et sauf après avoir croisé une patrouille anglaise et après les avoir vaincu grâce à l'aide de Xamarius. Mais mon coeur est déchiré car je sais que je ne te reverrais pas avant longtemps. Tes petits plats me manquent, je n'ai manger que des patates et du pain depuis que je suis partit de la maison. J'espère que les cuisiniers connaissent leur boulot, je ne veux pas mourir de faim !

Je souhaite te revoir un jour, je souhaite ressortir vivant. D'ici là je te pris de bien te porter !


A bientôt.


Stéphane



La nuit fut longue, j'étais à la fois pressé d'être le lendemain et à la fois tourmenté par les cris et les lamentations des blessés provenant de la tente signée de la croix rouge. J'ai passé ma nuit à contempler les médailles qu'avait reçu Xamarius, à les observer, à les toucher, à les porter... Il y avait un miroir avec lequel je m'amusait à faire des défilés avec ces médailles. Je me croyais déjà intégré dans l'Armée, mais ce n'était pas le cas...

Mais une question persistait, pourquoi Xamarius ne rentre-t-il pas dans sa tente ? Pourquoi ne revient-il pas de sa discussion avec Leo...


4 Juin 1812


Mon réveil fut matinal, trop matinal... Je n'avais dormi que quelques heures, trop peu... Je ne m'étais pas réveiller naturellement, mais c'est un homme à moustaches qui vint dans la tente. Cet homme espérait trouver Xamarius, mais il trouva un homme fatigué dans sa tente :
"Hey ! Gamin ! Réveille-toi ! Réveille-toi bon sang ! dit-il en tapotant de son pied l'endormi
-Hmmpf? ...Mpf.
-Tu ne portes pas d'uniforme, dis?
-Hmm, c'est que je suis nouveau ici, Xama...
-Où est-il celui-là? me coupa l'homme.
-Je ne l'ai pas vu depuis hier soir, il discutait avec le Capitaine Leo...
-Capitaine Leo ? explosa de rire le soldat.
-Je crois... J'ai cru reconnaître ce grade là par ses galons sur ses épaules...
-L'adjudant Leo tu veux dire, tu as des choses à apprendre petit ! Tu es bel et bien nouveau.
-On dirait, Lieutenant.
-Sergent, pauvre fou ! Sergent ! me corrigea-t-il.
-En effet, j'ai des choses à apprendre... C'est pour ça que je suis là ! Je veux entrer dans le 48e régiment d'infanterie de ligne, à moins que ce soit le 46e...
-Le 45e Régiment d'infanterie de ligne, jeune homme, recrute. Nous sommes déjà 900. Nous étions 1000 hiers, foutus autrichiens ...
-C'est ce régiment que je voulais rejoindre ! souriais-je en me levant brusquement. Mais à propos des autrichiens ? Que s'est-il passé?
-Chaque chose en son temps, tu dois déjà me montrer ce que tu vaut, en hochant sa tête.
-Que dois-je faire?
-Suis-moi."


En sortant de la tête, je fut ébloui par le Soleil, rayonnant de toute sa force sur les français, se réveillant et se préparant à l'exercice. Des recrues, des soldats, des caporaux nous regardaient. Ils étaient surpris de me voir en compagnie de leur sergent. Du sergent dont j'ignorait encore le nom... Je ne le lui demandait pas, ayant peur, étant intimidé.

J'observais à mon tour les soldats se préparer, se raser, s'habiller... Un deux n'arrivait pas à mettre sa botte, cette dernière n'étais pas à sa taille. Son camarade lui avait fait une mauvaise farce en remplaçant les bottes de deux de ces camarades. On y sentait une bonne ambiance, un bon moral malgré l'offensive autrichienne d'hier dont j'ignorais l'ampleur.

Un petit homme sorti de sa tente en nous saluant, plus particulièrement le sergent à mes côtés.
"Salut sergent Caron! Alors, quelles nouvelles ? On a pas eu sa dose de bière hier soir ?! ricanait le nain.
-Soldat Wookie, vous devriez avoir honte de votre tenue ! Sortie dévêtue, on manque de femme ? On veut que les autres hommes viennent vous voir dans votre sommeil? Allez, retournez dormir ! Ivrogne !"


A ces mots, l'homme nu se fit clouer le bec et rentra dans sa tente. Nous continuâmes quelques dizaine de mètres, toujours en observant les hommes se mettre en activité, j'engagea la conversation :
"Cet homme, qui était-il ?
-Ah ! Un idiot !
-Pourquoi vous a-t-il abordé avec autant de mépris?
-Je suis passé caporal à sa place, à l'époque. Voilà pourquoi il me méprise tant.
-Pourquoi êtes vous passer caporal à sa place, sergent?
-Tu poses beaucoup de questions petit, beaucoup de question."


Nous étions arriver à destination. Le terrain d'entraînement était vide, Caron me fit signe d'y entrer et de prendre un de ces fusils qui traînait dans une cabane en bois. En entrant dans cette cabane, je remarquais plusieurs armes, des mousquetons, des fusils, des épées... Mais une arme attira mes yeux : une épée ornée de bleu, orné d'or sur la poignée. Le bleu était au centre de l'épée, la lame était autour, dans cette partie bleue était inscrit : "On va leur percer le flanc". Je ne savais pas à qui appartenait cette épée ou a qui elle appartenait. Je me contenta de prendre un fusil.

En sortant, je remarqua que Caron était au centre du terrain, avec un fusil une baîonette au bout. Il me lança un morceau de métal, qui semblait être une baîonette justement. Il me fit signe de la fixer au bout du canon, ce que je fis.

Je pris quelques minutes à réussir à la fixer, le sergent se moqua de moi, appuyer sur son fusil. Quand il remarqua que je réussi enfin, il se mit lentement en garde. Je compris qu'il fallait se battre... Sachant à peine manier un fusil, malgré le groupe d'anglais que Xamarius et moi avions terrasser, je savait que le combat serait très dur. Je commença par me mettre dans une sorte de position défensive, très maladroit, mon fusil manqua de peu de tomber de mes mains ... Il le remarqua aussi, et manqua de s'effondrer de rire. Ce qui m'énerva, je me lança à l'assaut, la baîonette en avant, prêt à le tuer pour entrer dans le IVe Corps. Il fit un geste très rapide qui me fit basculer en avant, et enfin me fit tomber. Je me sentait ridicule...
"Place-toi devant moi.
-D'accord, qu'allons nous faire.
-Contre mes coups, attention si tu rates tu risque de te faire mal, c'est à toi de faire l'effort.
-Mais ! Attendez je n..."


Il commença à m'attaquer, je réussi à contrer le premier coup mais le deuxième était trop rapide pour moi, il m'écorcha le bras droit. Il cria : "Je t'avais prévenu" avant de continuer ses attaques. Il me mis presque à terre, mais je continuait à essayer de me défendre. En me relevant, j'esquiva un coup qui passa au dessus de ma tête, un autre qui passa sous mon bras. Ses coups s'intensifiaient et moi je faiblissais. Il avait tellement de vigueur qu'il réussit à m'asséner un énorme coup de crosse qui brisa le bois qui servait de crosse à ma baîonette. Sur ce geste, il me laisse me relever en s'essuyant une goutte de sueur sur son front.
"Tu te défends bien, mais il y a beaucoup de choses à apprendre. Ceci n'était qu'un entraînement, la bataille ne sera pas si clémente que ça.
-Merci, je voudrais en apprendre plus ! Apprenez moi à me battre !
-Je ne peux t'apprendre plus. C'est à toi-même de t'entraîner, à apprendre à te battre !
-Mais comment vais-je faire?
-Tu verras un jour, dit-il en souriant et en s'éloignant, me laissant tout seul, au beau milieu du terrain."

Je retourna dans la cabane, pour ranger ce fusil à moitié brisé. J'observait toujours et encore cette épée, mais je n'osais la prendre en main. Je sortit de la cabane et vit que les soldats s'approchaient déjà du terrain d'exercices pour s'entraîner. J'allais enfin savoir si je suis accepté ou non dans le régiment.

Ma première journée dans l'armée, avait commencée...


En sortant de cette cabane, je vis plus d'un homme m'observer avec stupeur, ils ne me regardaient pas dans les yeux, mais ils regardaient mon abdomen... Au début, je ne comprenais pas, je ne ressentais rien, rien qui pourrait me gêner, qui pourrait me faire mal. Je me sentais bien.
J'ai continué à avancé vers la sortie du champs d'entraînement sec et sableux, 3 hommes se sont écartés de mon chemin avant de se retourner et d'accompagner mes pas. J'observais à mon tour ces hommes qui, toujours avec leurs regards profonds, ont réussi à me rattraper dans ma chute, alors qu'un voile blanc me masquait les yeux.



8 Juin 1812


"Tout doux, poulet, tout doux ! Tu risques de te faire mal. Cela fait 4 jours que tu dors. Tu devrais continuer à te reposer, tu dois reprendre des forces, petit."
Cet homme avait l'air jeune, il devait avoir une trentaine d'années dont dix longues années dans l'armée. Je n'arrivais pas à complétement distinguer son visage, ma vue était troublée.
A ces mots, je me rendormit.


9 Juin 1812


En ouvrant lentement les yeux, je remarquai qu'il n'y avait pas énormément de bruits aux alentours. On aurait dit que toute vie avait disparu. La lumière qui réussissait à entrer dans la tente m'éblouissait, je tendit la main pour cacher mes yeux des rayons du soleil.

"Alors, on ne supporte plus la lumière du jour?"

Une voix vint du fond de la tente, un homme fumant une pipe habillé d'un uniforme d'infanterie, commença par m'indiquer où se trouvait la nourriture. Les provisions qui m'étaient destinées étaient posés sur une table à mes côtés, et donc à portée de main. J'engageai la discussion avec une question qui me tenait à cœur, car je voulais savoir pourquoi je me suis retrouvé ici, à dormir pendant au moins 4 jours :
"Pour... Pourquoi suis-je ici? questionnai-je avec une faible voix
-Pourquoi? Regarde le flanc de ton abdomen, ton foie n'a pas été touché, une chance !
En soulevant la couverture qui me réchauffait je répondis, -que serait-il arriver si mon foie avait été touché?
-Tu ne serais pas ici pour me poser ta question. Tu as été mis en soin d'urgences, un groupe de personnes t'ont ramené à la tente d'infirmerie pour prendre en mesure ta situation. Elle a été jugée urgente et nous t'avons emmené dans un endroit plus confortable, plus calme et plus espacé que la tente remplies de blessés légers.
-Comment? Je n'ai rien senti, j'allais très bien ! Je marchais norma...
-Je sais, ceci s'appelle l'adrénaline. C'est la première fois que tu te bats avec de vraies armes, n'est-ce pas?
-L'adrénaline, monsieur?
-Ca a effet d'atténuer les douleurs, voire de les effacer. Mais, réponds à ma question.
-A vrai dire, je me suis battu contre un groupe d'infanterie anglaise, avec l'aide de l'adjudant chef Xamarius.
-Je vois... Tu faisais donc partie de la miss... Oublie ce que je viens de te dire, mange et viens nous voir quand tu seras prêt. Enfile l'uniforme posé sur cette chaise et fais attention, tu n'en auras pas de rechange avant longtemps, nous n'avons pas reçu de provisions ni de vêtements depuis 2 mois. J'ai l'impression que nous nous sommes fait abandonner ..."


Je commençai à peine de me lever qu'une douleur me pinça et me plia en deux. Quelques secondes après, la douleur s'atténua, j'ai pu me redresser normalement.
Après avoir pris une bonne demi heure à savourer les délicieux haricots accompagnés d'un morceau de viande de mouton, moi qui pensait manger des soupes au goût immonde, j'étais bien servi.

L'uniforme ressemblait comme deux gouttes d'eau à celui que portait mon interlocuteur. J'en déduisis que je faisais enfin partie du 45e Régiment d'Infanterie de Ligne. En sortant de la tente, les autres tentes étaient fermées, j'entendais des ronflements provenant de plusieurs tentes. Il était environ 7 heure du matin. Ceci m'étonnai car l'heure était assez tardive.

"Te voilà enfin ! Tout le monde dort, ne faisons pas trop de bruit. Les officiers laissent du repos aux soldats, ils le méritent.
-Je l'ai remarqué par le bruit ...
-Bien, tes sens sont en éveil, c'est parfait.
-Mais, je n'ai toujours pas ma réponse, comment suis-je tombé?
-Tu t'es battu contre le Sergent Caron, il t'a blessé sans le remarquer et sans que tu le remarques. Sa baïonnette t'as atteint sans que tu ne sente rien grâce à l'adrénaline du combat.
-Vraiment? ... Et, qui êtes vous?
-Moi? Je suis le caporal Zouloutoutou du 45e régiment d'infanterie de ligne, on me surnomme Zoulou.
-Excusez moi pour mon imprudence, mon caporal.
-Nous devrions attendre que tout le monde se réveille, nous allons voir le programme de la journée. Je crois qu'il va être chargé !"


Il ne tarda pas à me laisser seul devant ma tente, il fit une centaine de pas avant d'atteindre la sienne. En rentrant dans la mienne, je finissais de manger les restes de mon déjeuner. En me recouchant, je pensais à ce personnage qui est venu me voir. J'essayais de visualiser son visage, en vain.

Un son de tambour se fit entendre sur tout le camp, c'était sûrement le signal de se réveiller...

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Les Temps Oubliés (par Stéphane) Empty Re: Les Temps Oubliés (par Stéphane)

Message  Stéphane Mer 12 Déc - 21:12

Merci coeur

Ca me donne envie d'écrire la suite.
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Message  JoD Mer 12 Déc - 21:24

Je veux une suite ! clin d\\'oeil
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Message  Stéphane Jeu 13 Déc - 16:50

J'ai du mal à comprendre pourquoi des messages sont supprimés. smile
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Message  JoD Lun 17 Déc - 20:59

En effet hum
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Message  Delta Lun 17 Déc - 21:40

Il en faut plus bave
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